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Deux tags reprenant des symboles d’extrême droite sont apparus dans la nuit du mardi 9 juillet au mercredi 10 juillet, place René Goblet, à Amiens, sur un passage piéton arc-en-ciel aux couleurs du drapeau LGBTQIA+. La maire de la ville dénonce des actes « lamentables ».

Des symboles d'extrême droite peints sur un passage piéton arc-en-ciel, dans la nuit du 8 au 9 juillet 2024 à Amiens. © Radio France - Céline Autin

Deux tags qui reprennent des symboles d’extrême droite sont apparus dans la nuit du mardi 9 juillet au mercredi 10 juillet, à Amiens, place René Goblet, sur le passage piéton arc-en-ciel peint à l’occasion de la Marche des Fiertés. La maire de la ville Brigitte Fouré dénonce des actes « lamentables » mais refuse de tirer des conclusions plus générales sur le climat politique ambiant.

 

Condamnations politiques unanimes

Interrogée par France Bleu Picardie ce 10 juillet, la maire d’Amiens Brigitte Fouré juge ces tags « lamentables » et appelle chacun et chacune « à se respecter, quelque soit leur situation, leur âge; leur origine ou leur orientation sexuelleJe vois bien que la société est plus violente, beaucoup moins tranquille qu’elle ne l’était par le passé. Il faut que chacun y mette du sien » ajoute la maire d’Amiens.

Ces tags apparaissent dans la foulée d’élections législatives où des propos racistes se sont exprimés, et où l’extrême droite a fait des scores records à Amiens notamment. Mais la maire refuse de généraliser : « évidemment il faut stigmatiser les comportements extrémistes sans aucune ambiguïté, mais il ne faut pas trop en parler, parce que ça va donner des idées à quelques « petites têtes ». Mon rôle de maire, c’est de faire en sorte que les extrêmes n’aient pas de place dans notre ville. » Brigitte Fouré compte sur les caméras de surveillance pour retrouver les auteurs. Une plainte va être déposée par la mairie.

Condamnations politiques unanimes

Interrogée par France Bleu Picardie ce 10 juillet, la maire d’Amiens Brigitte Fouré juge ces tags « lamentables » et appelle chacun et chacune « à se respecter, quelque soit leur situation, leur âge; leur origine ou leur orientation sexuelleJe vois bien que la société est plus violente, beaucoup moins tranquille qu’elle ne l’était par le passé. Il faut que chacun y mette du sien » ajoute la maire d’Amiens.

Ces tags apparaissent dans la foulée d’élections législatives où des propos racistes se sont exprimés, et où l’extrême droite a fait des scores records à Amiens notamment. Mais la maire refuse de généraliser : « évidemment il faut stigmatiser les comportements extrémistes sans aucune ambiguïté, mais il ne faut pas trop en parler, parce que ça va donner des idées à quelques « petites têtes ». Mon rôle de maire, c’est de faire en sorte que les extrêmes n’aient pas de place dans notre ville. » Brigitte Fouré compte sur les caméras de surveillance pour retrouver les auteurs. Une plainte va être déposée par la mairie.

Sur X (ex-Twitter), la députée La France Insoumise Zahia Hamdane, élue ce dimanche dans la deuxième circonscription de la Somme sous les couleurs du Nouveau Front Populaire, a été la première à réagir. Elle appelle à ce que « les auteurs soient punis« . « L’extrême droite n’est pas au pouvoir mais ses idées le sont dans la tête de certains« , poursuit la députée.

Le conseiller départemental Frédéric Fauvet, potentiel candidat à la mairie d’Amiens en 2026, exprime lui aussi son soutien à la communauté LGBTQIA+ sur les réseaux sociaux et assure vouloir « combattre sans relâche toutes les discriminations« . Damien Toumi, candidat RN battu aux élections législatives dans la 2e circonscription, réagit également et en appelle à la « vidéo-protection [pour] mettre la main sur les auteurs« .

« Prendre conscience du danger » pour l’association Flash Our True Colors

L’association amiénoise de défense des droits des personnes LGBTQIA+ Flash Our True Colors évoque  » une nouvelle preuve de la nécessite des luttes portées par notre association contre les discours de haine anti-LGBT. » Elle compte se porter partie civile dans le cadre de la plainte déposée par la mairie amiénoise.

L’association réagit également au propos de la maire Brigitte Fouré, qui souhaite éviter une sur-médiatisation (voir plus haut). Timothée Kunde, membre de Flash Our True Colors depuis 2018, juge cette réaction « maladroite. Il faut en parler dans des termes corrects : ces actes sont contre la loi, contre les principes de la République, contre la démocratie et le respect d’autruiLes propos haineux existent, quelque soit la plateforme qu’on leur donne, et ce qui peut être fait, c’est de rappeler qu’ils vont à l’encontre de la dignité humaine.« 

Flash Our True Colors appelle la mairie à s’engager davantage : « les besoins sont croissants, par contre on reste bloqué au niveau des subventions. Sur un budget de 90 000 euros, on reçoit seulement 3 600 et on est l’une des rares associations subventionnées par la ville d’Amiens sur ce sujet. Le reste, c’est du bénévolat. Depuis 2018, j’ai vu deux personnes se suicider notamment pour des questions LGBT-phobes. Je commence à être fatigué qu’on ne comprenne pas que c’est un enjeu politique et une question de santé publique »

L’association appelle donc à un rassemblement de protestation et de soutien aux personnes LGBTQIA+ ce samedi 13 juillet à 16h, place René Goblet.

Quelque 3000 personnes ont participé ce samedi 29 juin à la 6e marche des fiertés dans un contexte plus politique que jamais. Les pancartes et slogans ont fleuri dans le cortège à la veille d’un scrutin crucial pour le pays.

Comme Lise, beaucoup de manifestants voit la Marche des Fiertés comme une fête. © Radio France - Lison Bourgeois

C’est une 6e Marche des fiertés un peu particulière qui s’est déroulée ce samedi dans le centre-ville d’Amiens où quelque 3000 personnes, selon les chiffres des organisateurs, ont déambulé en musique. Organisée quelques heures seulement avant le premier tour des élections législatives, la fête a forcément pris une dimension politique cette année, malgré les quelques réserves émises avant le départ du cortège et au moment des prises de parole.

Puis Maxime Bouton, bénévole de l’association « Flash Our True Colors », cette marche veut aussi rassembler dans la joie et la bonne humeur les membres de la communauté. « On célèbre les victoires qu’on a pu avoir grâce à certaines personnes qui sont décédées pour nos droits« , résume-t-il.

Un village associatif s'est aussi tenu toute la journée sur la place Léon Gontier, point de départ et d'arrivée de la Marche. © Radio France - Lison Bourgeois

« Le seul endroit où je peux être moi-même »

« J’aime bien être ici, parce que pour moi, c’est un peu le seul endroit où je peux me libérer et où je peux être moi-même », confie Louanna. À 13 ans, elle se définit comme « gender fluid« , c’est-à-dire que son identité de genre évolue en fonction des situations et n’est pas permanente. « [La Marche des fiertés], c’est l’un des seuls endroits où tu peux te balader en étant certain que personne ne va te juger et que tu vas même recevoir des compliments ! », explique-t-elle en racontant justement les regards oppressants qu’elle a pu vivre dans son collège.

Selon les organisateurs de l'événement, la marche a réuni 3 000 personnes. Contre 3 500 l'année dernière. © Radio France - Lison Bourgeois

D’autres associations, comme SOS Homophobie ou Nous Toutes, étaient également présents sur le village associatif organisé ce samedi 29 juin devant la Maison de la culture. Un événement qui a permis aussi de rassembler la communauté, comme l’observe Léna, 17 ans, qui participe pour la première fois à une Marche des fiertés. Elle est bisexuelle, c’est-à-dire qu’elle est attirée autant par les hommes que par les femmes. « Je me sens carrément moins seule, puis je me dis que l’on est plein. C’est une force ! », s’enthousiasme-t-elle. Puis, elle conclut : « C’est la fête, c’est trop bien ! »

« On est à la veille d’un scrutin important. C’est pour cette raison que vous allez assister à des discours purgés, et effacés de pleins de mots qu’on ne peut pas dire parce qu’on respecte la loi tout simplement. Nous ferons les discours que nous ferons même si ce n’est pas forcément ce que l’on pense… En tout cas, allez voter demain ! », a lancé au micro Louis Sachy, administrateur de l’association Flash Our True colors.

La mise en garde n’a pas suffi, aussi bien dans le cortège où les pancartes explicites et les chants hostiles au Rassemblement national et à l’extrême droite en général ont fleuri, que dans certains discours. À l’image de celui de SOS Homophobie qui s’est inquiété de voir que « l’actualité politique pourrait venir assombrir encore nos vies », fustigeant aussi l’extrême droite française qui « au Parlement européen a voté contre ou s’est abstenu à huit reprises sur les questions LGBTI+ ».

« Est-ce normal d’entendre une pseudo-responsable politique dire qu’une femme trans n’est pas une femme (Ndlr : Marion Maréchal de Reconquête après le prix d’interprétation féminine remis à Cannes à l’actrice transgenre Cannes Karla Sofía Gascón) ? Non ! C’est transphobe, condamnable et cela doit cesser (…). La lutte contre les LGBTIphobies et le sexisme doit devenir une réelle priorité politique ».

Environ 3.000 personnes, selon les organisateurs, se sont réunies ce samedi 29 juin à Amiens pour la Marche des fiertés dans le centre-ville d’Amiens (Somme). Un rassemblement tout en paillettes, couleurs et musique.

La sixième édition de la Marche des fiertés amiénoise s'est élancée ce samedi 29 juin dans le centre-ville. © Radio France - Lison Bourgeois

Environ 3.000 personnes, selon les organisateurs, et 1 300 personnes selon les forces de l’ordre, ont participé à la Marche des fiertés à Amiens ce samedi 29 juin. Avec une boucle au départ de la Maison de culture, le circuit a emprunté plusieurs rues du centre-ville. Une organisation festive et colorée, qui a aussi pris une dimension politique à seulement quelques heures du premier tour des élections législatives ce dimanche 30 juin. « Pour nous l’objectif de la journée est de dire que l’on existe et que l’on n’est pas juste une partie marginale de la société », explique Maxime Bouton, membre actif de l’association « Flash Our True Colors » qui a participé à l’organisation de cette marche. Une volonté ressentie et partagée à l’intérieur du cortège.

Comme Lise, beaucoup de manifestants voit la Marche des Fiertés comme une fête. © Radio France - Lison Bourgeois

« La marche de fierté a vraiment deux pendants. Un premier très militant, qui  veut commémorer les émeutes de Stonewall », commence Maxime Bouton, membre actif de l’association « Flash Our True Colors ». Il fait référence à la nuit du 27 au 28 juin 1969, lorsque les clients du Stonewall Inn, l’un des rares bars gay de New York, se sont insurgés après une descente de la police. Un événement fondateur dans la lutte des droits de la communauté LGBTQ+.

Puis Maxime Bouton, bénévole de l’association « Flash Our True Colors », cette marche veut aussi rassembler dans la joie et la bonne humeur les membres de la communauté. « On célèbre les victoires qu’on a pu avoir grâce à certaines personnes qui sont décédées pour nos droits« , résume-t-il.

Un village associatif s'est aussi tenu toute la journée sur la place Léon Gontier, point de départ et d'arrivée de la Marche. © Radio France - Lison Bourgeois

« Le seul endroit où je peux être moi-même »

« J’aime bien être ici, parce que pour moi, c’est un peu le seul endroit où je peux me libérer et où je peux être moi-même », confie Louanna. À 13 ans, elle se définit comme « gender fluid« , c’est-à-dire que son identité de genre évolue en fonction des situations et n’est pas permanente. « [La Marche des fiertés], c’est l’un des seuls endroits où tu peux te balader en étant certain que personne ne va te juger et que tu vas même recevoir des compliments ! », explique-t-elle en racontant justement les regards oppressants qu’elle a pu vivre dans son collège.

Selon les organisateurs de l'événement, la marche a réuni 3 000 personnes. Contre 3 500 l'année dernière. © Radio France - Lison Bourgeois

D’autres associations, comme SOS Homophobie ou Nous Toutes, étaient également présents sur le village associatif organisé ce samedi 29 juin devant la Maison de la culture. Un événement qui a permis aussi de rassembler la communauté, comme l’observe Léna, 17 ans, qui participe pour la première fois à une Marche des fiertés. Elle est bisexuelle, c’est-à-dire qu’elle est attirée autant par les hommes que par les femmes. « Je me sens carrément moins seule, puis je me dis que l’on est plein. C’est une force ! », s’enthousiasme-t-elle. Puis, elle conclut : « C’est la fête, c’est trop bien ! »

Pour la première fois dans l’histoire de la cinquième République, l’extrême droite pourrait accéder au pouvoir. Les associations, au chevet des minorités, s’inquiètent des dommages que cela causerait au corps social et aux libertés. Flash Our true colors, association amiénoise, qui lutte pour les droits des personnes LGBT+, alerte sur les dangers.

Les militants de l’association amiénoise, Flash our true colors, fondée en 2011, ont peur. Créée pour répondre à un besoin de visibilité des personnes LGBT+ dans la région picarde et pour lutter contre la discrimination dont elles sont victimes, elle observe une escalade des violences.

Des agressions LGBTIphobes en hausse

« Avant, on subissait des insultes dans la rue. Maintenant, les agressions sont physiques, ce sont des guet-apens. Il ne se passe pas deux semaines sans qu’il n’y en ait une. On voit que la dédiabolisation du RN correspond à la montée des violences homophobes« , rappelle Louis Sachy, administrateur de l’association.

La dernière agression en date connue, a eu lieu dans le 6ᵉ arrondissement de Paris, dans la nuit de dimanche 9 juin à lundi 10 juin, à la suite des élections européennes et de l’annonce de la dissolution. La victime de 19 ans rentrait chez elle quand elle a été arrêtée dans la rue par des hommes proférant « des propos homophobes et transphobes« . « Toi, sale pédé, t’es un trans« , aurait lâché l’un des agresseurs, selon Le Parisien. Quatre militants d’extrême droite ont été interpellés et jugés en comparution immédiate mercredi 12 juin pour l’agression et la tenue de propos homophobes et transphobes. En garde à vue, l’un d’entre eux aurait déclaré : « Vivement dans trois semaines, on pourra casser du PD autant qu’on veut« .

Ces agressions se manifestent principalement par des coups et blessures, dans 72 % des cas.

Association SOS homophobie

L’association SOS homophobie a publié son dernier rapport 2024 sur les LGBTIphobies, rédigé à partir de témoignages qu’elle a reçus. Ceux-ci sont passés de 1 506 en 2022 à 2 377 en 2023. Pour l’année dernière, elle recense 266 témoignages d’agressions physiques, soit 11 % des cas de LGBTIphobies rapportées à SOS homophobie.

D’après l’association, ces agressions « se manifestent principalement par des coups et blessures, dans 72 % des cas. En revanche, ce ne sont pas les seules manifestations de violence. Par exemple, les crachats et/ou jets d’objets nous sont rapportés à hauteur de 17  % des cas d’agressions physiques. Ces agressions ont lieu, pour 38  % des cas, dans l’espace public, où la haine se déverse maintenant sans honte. »

Dans ce rapport annuel, qui dresse un état des lieux des violences et discriminations auxquelles sont confrontées les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et trans en France, l’association, s’alarme d’un « climat délétère où les droits des personnes LGBT […] sont remis en question et menacés«  et « dénonce une inaction politique qui peine à mettre en place des politiques chiffrées et inclusives et qui participe au mal de vivre profond qui parcourt la communauté LGBTI« .

La peur de voir les droits bafoués

Les militants de Flash our true colors déplorent aussi un manque de propositions concrètes en France et s’alarment d’une possible accession au pouvoir de l’extrême droite. « On voit bien que ce n’est pas une priorité en France. Ces agressions dont nous sommes victimes donnent des idées. Et si le Rassemblement national passe, on voit bien ce que pourront donner ces mentalités à la tête de l’État. On sait que le RN s’est toujours opposé aux droits des personnes LGBT« , pointe Louis Sachy.

Sur les neuf votes organisés au Parlement européen sur les questions LGBTI+, le RN et Reconquête ont voté contre les droits des personnes LGBTI+ à huit reprises.

Association Flash our true colors

Sur son site internet, l’association Flash our true colors, rappelle que « sur les neuf votes organisés au Parlement européen sur les questions LGBTI+, le RN et Reconquête ont voté contre les droits des personnes LGBTI+ à huit reprises ou se sont abstenus« . Elle fait notamment référence au vote, en décembre 2019 au Parlement européen, de la résolution contre les discours de haine envers les personnes LGBTI en Europe et de la résolution proclamant l’Union européenne comme zone de liberté LGBTIQ, en mars 2021. Pour ces deux propositions, le Rassemblement national a voté contre. Plus récemment, en avril 2023, les députés d’extrême droite français étaient absents lors du vote pour la dépénalisation universelle de l’homosexualité.

Les bénévoles de l’association, qui luttent contre les discriminations, organisent la sensibilisation, soutiennent et orientent les victimes, ressentent la peur dans les rangs, en particulier chez les personnes LGBT étrangères. « On accompagne des migrants qui demandent l’asile en France après avoir fui leur pays pour des persécutions transphobes ou homophobes. Ici, on leur demande de parler français, de s’intégrer rapidement, mais la plupart ont déjà subi des traumatismes. Et désormais, ils s’inquiètent dans le pays où ils se sont réfugiés. Il ne faut pas oublier que dans le nord de la France, on est dans un bastion du RN. Deux de nos députés ont voté contre les droits humains. C’est très angoissant« , insiste le militant.

En 2023, le gouvernement met en place le Plan national pour l’égalité, contre la haine et les discriminations anti-LGBT+. Il annonce un fonds exceptionnel de dix millions d’euros de subventions pour les associations et la création de dix nouveaux centres d’accueil et d’accompagnement des personnes LGBT+ d’ici à 2027 avec au moins deux centres par région.

Pour les associations, dès juillet prochain, ces aides pourraient être supprimées. « Marion Maréchal Le Pen, a déclaré que les associations de défenses des droits LGBT ne devaient pas être financées par la commission européenne. Ces subventions sont des fonds pour salarier, professionnaliser nos structures et accompagner les personnes. Si l’extrême droite accède au pouvoir, est-ce que ce plan gouvernemental sera reconduit et les aides en général ?« , s’inquiète Louis Sachy.

Samedi 29 juin 2024 se déroulera la 6ᵉ Marche des Fiertés d’Amiens. Une manifestation pour célébrer les acquis et sensibiliser aux discriminations. À Compiègne, cette marche, organisée ce samedi 15 juin se mêlera à la manifestation de soutien au Nouveau Front populaire, à l’appel des syndicats